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Au cours de l’histoire les pièces de monnaie n’ont pas toujours eu une valeur faciale inscrite sur une de leur face.
La vidéo ci-dessous est extraite du petit livre “Collectionner les Pièces de Monnaie, Un Guide pour les débutants”, explique comment la pratique d'écrire une valeur faciale sur les pièces de monnaie s'est imposée au cours du temps.
Vidéo : La Valeur Faciale des Pièces de Monnaie
La lecture d'une pièce de monnaie est facile au premier abord...
La lecture d’une pièce de monnaie est facile au premier abord. C’est normal car les pièces sont avant tout un instrument de paiement et les autorités qui les fabriquent veulent qu’il n’y ait aucune ambiguïté. Il faut qu’on reconnaisse immédiatement la signification de la pièce, c’est-à-dire essentiellement quelle est sa valeur.
De fait la plupart des paiements en pièces de monnaie se font presque instinctivement, juste en observant la couleur et le diamètre de la pièce. En cas de doute un coup d’oeil rapide suffit à connaître la valeur inscrite sur une face de la pièce. Quand on paie, on ne lit pas systématiquement chaque pièce. Par contre le collectionneur doit être plus attentif : il doit identifier chaque élément présent sur la pièce.
En ce qui concerne la valeur des pièces elle est inscrite sur une des faces. Pour la désigner, on parle donc de “valeur faciale”.
La valeur faciale, qui semble tout à fait habituelle aujourd’hui n’a pas toujours été inscrite sur les monnaies. Dans l’Antiquité les pièces ne portaient pas de valeur. Chaque pièce avait une valeur intrinsèque qui suffisait à déterminer son prix. A l’origine cette valeur dépendait du poids des pièces qui étaient constituées de métaux précieux, or et argent principalement. La pièce valait donc son poids. Ce poids était garanti par l'autorité qui fabriquait les monnaies. C'est d'ailleurs pour cette raison que les pièces portaient la marque des autorités responsables de la fabrication. Une monnaie était donc un petit lingot de métal précieux portant une marque officielle qui garantissait sa valeur.
L’emploi des pièces supposait la confiance des utilisateurs. Cette confiance n'étant pas toujours acquise, pendant de longs siècles on a pesé les monnaies avant de conclure une transaction pour être certain qu'elles contenaient la bonne quantité de métal précieux.
Pendant l’Antiquité et jusqu’au XVIIIème siècle les monnaies ne portaient pas de valeur faciale. C’est le cas par exemple pour ce Solidus byzantin en or de l’Empereur Constans II frappé en 651-654 après Jésus Christ : la pièce valait son poids en or.
C’est au cours de l’Antiquité grecque que l’utilisation de la monnaie, si pratique pour les échanges quotidiens, est devenue une convention sociale, une habitude universellement répandue.
De petites monnaies sont apparues pour régler les achats de faible valeur. La valeur de ces pièces généralement constituées de cuivre ne dépendait plus uniquement de leur contenu métallique. On les acceptait uniquement car l’autorité émettrice avait apposé sa marque dessus. La valeur de ces pièces était “fiduciaire”, c’est-à-dire basée sur la confiance.
D’ailleurs les autorités qui les fabriquaient leur ont souvent donné un cours forcé. Cela signifiait que l’on était obligé de les accepter lors d’un paiement. En contrepartie l’Etat acceptait à son tour cette monnaie pour paiement des impôts.
C’est à Byzance qu’est apparue pour la première fois une valeur faciale sur les pièces. Il s’agissait de pièces de cuivre dont la valeur monétaire était dissociée de la valeur du métal qu’elles contenaient. Cette pratique n’a pas perduré et pendant tout le Moyen Age l’habitude s’est instaurée d’utiliser une monnaie de compte abstraite matérialisée par des monnaies sans valeur faciale. En France, c’est au cours de la Révolution que l’inscription d’une valeur faciale sur les monnaies a été mise en place, avec la naissance du Franc Germinal (27 mars 1803). L’habitude d’inscrire une valeur sur les monnaies s’est alors répandue dans le monde entier.
L’habitude d’inscrire une valeur faciale sur les pièces de monnaie, sur le modèle du Franc Germinal de Napoléon s’est répandue dans le monde entier après la Révolution française.
Cependant, on voit encore aujourd’hui quelques pièces de monnaie sans valeur faciale. Ainsi les pièces d’or d’investissement Britanniques, les Souverains d’or ne portent pas de valeur faciale. Elles valent leur poids en métal et leur valeur monétaire est d’une livre sterling. De même, les pièces d’or de type Krugerrand d’Afrique du Sud ne portent pas de valeur faciale. Là encore c’est leur contenu en métal précieux qui détermine leur valeur. Ces cas sont cependant des exceptions.
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Les fausses monnaies chinoises prolifèrent. On peut voir des dizaines de copies de monnaies de collection sur des sites comme Alibaba et Aliexpress, qui sont les vitrines des produits manufacturés de la Chine. Ces sites sont réputés pour leurs contrefaçons bon marché. Le secteur des monnaies de collection ne fait pas exception à la règle, il est également concerné.
Fausses monnaies chinoises : comment éviter les arnaques
Vidéo : Fausses monnaies chinoises : comment éviter les arnaques
Des centaines de fausses monnaies chinoises
On peut voir sur Alibaba et Aliexpress des dizaines de copies de pièces de monnaie de collection. Il existe des copies de pièces de tous les métaux : or, argent, cuivre, nickel, etc, mais aussi de toutes les époques et de tous les pays.
Prolifération de fausses monnaies chinoises
Les faussaires chinois fabriquent souvent des faux grossiers, reconnaissables à l’oeil nu. Ils les vendent d’ailleurs comme des copies et non pas comme des monnaies de collection originales, bien qu’elles ne portent aucune indication sur le fait qu’il ne s’agit que de copies.
Un faux grossier reconnaissable à l'oeil nu : fausse pièce de 100 francs or
Les pièces d’or et d’argent d’investissement sont concernées. Les faux sont parfois plus sophistiqués et plus fourbes que les simples faux grossiers évoqués ci-dessus. Par exemple il existe de fausses pièces d'or au coeur en tungstène, un métal qui a la même masse que l'or, et qui sont manifestement fabriquées pour tromper d’éventuels investisseurs.
Des fausses pièces du monde entier dans tous les métaux...
Fausse pièce Gold Eagle : coeur tungstène plaquée or
Ces fausses monnaies concernent tous les pays du monde. Dans cet impressionnant catalogue, on trouve les pièces classiques les plus recherchées par les collectionneurs mais aussi quelques raretés, comme par exemple des monnaies du XVIIème siècle.
Copies de monnaies rares du XVIIème siècle
Les marchands de fausses monnaies chinoises trouvent des acheteurs dans le monde entier. On peut par exemple acheter de fausses pièces d'or Américaine Gold Eagle d'une once d’or pour 2 dollars. Mais qu’en font-ils ? Certains revendeurs peu scrupuleux les revendent sur ebay ou amazon pour gagner quelques euros.
Ils ne se rendent sans doute pas compte qu'en important des copies ils risquent des poursuites pénales pour importation de contrefaçon voire pour complicité de fabrication et de diffusion de fausse monnaie. Dans ce cas les peines sont extrêmement lourdes. En France par exemple, la contrefaçon ou la falsification de monnaie ou billets ayant cours légal est punie de 30 ans de prison et de 450000 euro d'amende.
Cependant, la peine encourue pour la seule mise en circulation de fausse monnaie est moins lourde : 10 ans de prison et 150000 euro d'amende seulement. La fabrication et la commercialisation de contrefaçons d'anciennes pièces qui n'ont plus cours légal sont également passibles de lourdes sanctions pénales.
Les contrefacteurs et leurs complices s'exposent à de très lourdes sanctions pénales
Pour éviter de se faire arnaquer, le collectionneur doit commencer par éviter les achats sur Alibaba, où, semble-t-il, pas une seule pièce de monnaie de collection authentique n’est en vente.
Il faut ensuite prendre en compte le prix de vente de la pièce : un prix de vente très bas pour une pièce réputée rare est un signe que la pièce peut poser problème.
On peut ensuite éviter les arnaques en achetant chez des marchands dont la réputation est établie depuis longtemps, qu’il s’agisse de marchands professionnels ou occasionnels.
Eviter les arnaques en achetant uniquement chez des marchands de confiance
En cas de doute sur une monnaie, deux vérifications simples s’imposent. Si possible, il faut d’abord avoir pris connaissance des caractéristiques techniques officielle de la pièce : quel est son diamètre, son poids, son épaisseur, l'aspect de sa tranche, son métal, ses graphismes.
Vrai et fausse monnaie : des vérifications simples
On peut alors mesurer le diamètre de la pièce et la peser à l’aide d’une balance de précision, en tenant compte de la tolérance et de l’usure éventuelle de la pièce. Des différences importantes d’épaisseur, de diamètre et surtout de poids indiquent la plupart du temps que la pièce est fausse. Pour en avoir le coeur net, on peut porter ses pièces chez un numismate professionnel pour les faire expertiser.
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Il y a quelques années un vendeur a proposé à la vente sur eBay une série d'une quarantaine de médailles appartenant à la « Galerie métallique des grands hommes français ». Il est assez intéressant de regarder les résultats de cette vente pour connaître non seulement la valeur de collection de ces médailles mais aussi la popularité actuelle des grands hommes français tels qu'on les voyait au début du XIXème siècle. C'est également une excellente occasion d'évoquer l'histoire de cette série qui mérite certainement d'être connue.
Exemple de médaille de la Galerie métallique des Grandshommes français : Descartes
La Galerie métallique des grands hommes français (que l'on peut abréger par les lettres « GMGH ») est née en 1816 de la volonté de Louis Bérard (1783-1859), qui fut un politicien, un ingénieur, un industriel et un haut fonctionnaire français. Le contexte politique de 1816 est celui de la Restauration : après la défaite de Napoléon à Waterloo (1815), la France vaincue renoue avec un régime monarchique. Ce contexte politique, mais aussi la personnalité de Louis Bérard ne furent évidemment pas sans conséquences sur la nature de la Galerie métallique des grands hommes français.
Louis Bérard : un libéral patriote
Bien que son père ait été guillotiné en 1794 pour avoir pris parti pour le roi, Louis Bérard fut un fervent défenseur des idées libérales. Il servit fidèlement Napoléon, ce qui lui valut d'être provisoirement écarté du Conseil d'Etat en 1815 avant d'être rappelé en 1817 et d'en ressortir de nouveau en 1820. Il faut noter que Bérard fut non seulement un libéral, mais aussi, par la suite, un opposant très résolu au roi Charles X. Bien que sa vie politique ait été très agitée, Bérard a toujours été un grand serviteur de l'Etat à la façon de l'Ancien Régime ainsi qu'un fervent patriote.
En plus de ses engagements politiques, Bérard fut un industriel particulièrement actif et la création de la série de médailles sur les grands hommes français montre son dynamisme. Cependant, cette activité de « médailleur » ne fut pour lui qu'une activité de prestige, d'honneur et de patriotisme. Il tira certainement bien plus de revenus de sa Compagnie d'éclairage au gaz ou de ses forges d'Alès que des médailles des grands français.
La Galerie métallique naît en 1816, en pleine restauration monarchique
L'idée première qui a présidé à la création de la GMGH, c'est l'idée patriotique. Louis Bérard a sans doute eu l'intention de rappeler un glorieux passé français après l'écrasement de la France à Waterloo. Il a voulu redonner une raison d'être fiers aux français vaincus.
Mais, compte tenu du contexte politique de restauration monarchique, il ne pouvait pas être question d'évoquer les gloires politiques et militaires récentes et Napoléon est le grand absent de la galerie métallique. Son ombre plane pourtant sur cette série de médailles. Il faut remarquer que les rois de France sont eux aussi absents de la série qui se veut plus ou moins apolitique (ni bonapartiste ni royaliste) : la GMGH est essentiellement constituée d'hommes de science, d'hommes de lettres et d'artistes.
Portrait de Jacques Delille dans la Galerie métallique desgrands hommes
« L'ombre de Napoléon plane sur la Galerie métallique des grands hommes français »
Le bibliothécaire et érudit Jules Berger de Xivrey a publié en 1837 une excellente présentation de la GMGH (cf. bibliographie n°3). Dans cette présentation il évoque, en plus du patriotisme, les autres motivations qui ont conduit à la création de la Galerie métallique. Louis Bérard aurait remarqué que la plupart des hommes célèbres avaient déjà leur médaille, mais que la collection de ces médailles était rendue très difficile en raison leur diversité et de leur éparpillement. Bérard voulut donc créer une série uniforme et homogène, qui soit aussi complète que possible.
Nous avons vu ci-dessus que l'idée de représenter la totalité des grands hommes n'était tout simplement pas possible en raison du contexte politique. Et puis pour créer une galerie exhaustive des Grands hommes français, il aurait fallu donner une définition rigoureuse de ce qu'est un Grand Homme. Jules Berger de Xivrey n'est pas d'accord avec tous les choix qui ont été faits : certain « grands hommes » de la GMGH ne sont pas assez grands à son goût... c'est le cas notamment de Parny, qui s'était fait connaître en 1778 par ses « Poésies érotiques », cause suffisante selon lui pour être banni de la liste des Grands hommes. La Galerie métallique ne pouvait être de toute façon qu'une liste incomplète, partiale et influencée par la situation politique deson temps.
La GMGH : une société anonyme à but non lucratif
La Galerie métallique des grands hommes français est née le 28 août1816 sous la forme d'une société anonyme (cf. bibliographie, n°2). Si l'on en croit Jules Berger de Xivrey, Bérard aurait communiqué son projet à « plusieurs personnes de sa connaissance, prises dans différentes positions, dans différentes carrières, de manière que chacun pût apporter, dans le choix des grands hommes à immortaliser ainsi, les prédilections de sa profession, de ses goûts, de ses habitudes. Chacun de ces actionnaires désintéressés pour tout autre objet que l'illustration nationale, versa une somme de 500 francs, dont la réunion permit de commencer cette libérale entreprise ».
Deux faits ressortent des remarques qui précèdent : la GMGH fut créée par une association de notables de haut rang, puisque 500 francs représentaient une somme considérable à l'époque; et cette société n'avait pas un but lucratif, mais uniquement artistique et patriotique.
Après 2 ans d'euphorie les caisses de la GMGH sont vides
La GMGH rencontra d'abord un franc succès auprès des hommes riches et éclairés. Pendant les deux premières années d'existence de la Société, les bénéfices de l'entreprise, auxquels les actionnaires avaient renoncé, furent suffisants pour : « 1° décerner un prix au graveur qui, d'après le jugement de l'Académie des Beaux Arts, aurait exécuté la meilleure médaille pendant l'année; 2° à faire graver en taille-douce les médailles publiées, entourées d'élégants attributs et suivies d'un texte explicatif. Ce texte offrait à la fois une courte notice biographique du personnage représenté et l'indication des sources d'après lesquelles la médaille avait été gravée, pour constater l'authenticité et la ressemblance. » (cf. Berger de Xivrey, op.cit). Mais cette pratique n'est pas allée au-delà de 20 médailles : deux ans après sa création, la GMGH avait en effet cessé d'être bénéficiaire. Malgré tout, l'entreprise existait encore plus de vingt ans après sa création et avait presque accompli le projet initial qui prévoyait la publication de 120 médailles.
Médaille représentant le peintre Poussin dans la Galeriemétallique des grands hommes
Pourtant la série officielle n'est pas allée au-delà des 118 médailles qui existaient déjà en 1837. Le catalogue des coins de la série, publié en 1892 (cf. biliographie, n°4), ne comprend d'ailleurs que 118 numéros. A cette liste, il faut ajouter la médaille de Jacques Callot par le graveur Caqué; cette médaille porte la date de 1838 (soit un an après la parution du texte de Jules Berger de Xivrey). Le revers de cette médaille, outre la mention habituelle de la date de naissance et de décès de Jacques Callot, porte la mention suivante : "Supplément à la galerie numismatique des grands hommes français, par les soins de G.de Pixerécourt, son compatriote. 1838". C'est donc à l'initiative personnelle d'un compatriote nancéen de Jacques Callot, l'auteur dramatique et bibliophile Guilbert de Pixerécourt, que la 119ème médaille de la GMGH a vu le jour. A propos de la 120èmemédaille, il semble qu'elle n'ait jamais été publiée.
De nombreux graveurs ont collaboré à la GMGH
Bien que le prix décerné au meilleur graveur n'ait duré que peu de temps, les rémunérations versées selon un système progressif parvinrent à attirer les maîtres graveurs aussi bien que les jeunes « espoirs de la gravure ». Laissons encore une fois la parole à Jules Berger de Xivray : « Une somme fut fixée, comme maximum, pour les artistes célèbres. Les jeunes artistes qui vinrent associer leurs noms encore nouveaux à ceux de ces maîtres de leur art ne reçurent pour leur première médaille que la moitié de ceprix, qui, par des augmentations successives, se trouvait porté, après la quatrième médaille, au même taux que la somme payée aux maîtres. ».
Les 22 graveurs dont les noms figurent dans la liste suivante ont réalisé des médailles dans la GMGH; le chiffre entre parenthèses indique le nombre de médailles dues à chaque graveur :
Andrieu (1), Barre (1), Caqué (11), Caunois (11), Chardigny (1), Depaulis (10), Desboeufs (2), Domard (9), Donadio (5), Dubois (7), Dubour (1), Galle (2), Gatteaux (17), Gayrard (15), Grandjean (Caroline)(1), Jaley (1), Leclerc (1), Masson (3), Montagny(1), Petit (8), Rogat (1), Pingret (3), Vatinelle (2) et Vivier (5).
Gatteaux et Gayrard ont été les graveurs les plus actifs avec respectivement 17 et 15 médailles, tandis que Caqué et Caunois sont les auteurs de 11 médailles chacun. Parmi les particularités, on peut noter qu'une « graveuse » unique, du nom de Caroline Grandjean a contribué à la série des Grands hommes : on lui doit le portrait de Madame Deshoulières (médaille n°34 de la série).
Catalogue de la Galerie médailles des grands hommes français
Afin que les collectionneurs puissent soit se lancer dans la collectionde la GMGH (ou la compléter), des tableaux qui reprennent la liste detoutes les médailles sont disponibles au format pdf. Il est possible detélécharger ces tableaux gratuitement et de les imprimer :
Catalogue de la galerie métallique desGrands hommes (format pdf)
Liste des prix de vente réalisés sur eBay(format pdf)
Le tableau n°1 reprend la numérotation de l'inventaire des coins des médailles françaises réalisé en 1892 (cf. bibliographie n°4). Cet inventaire ne contient que 118 numéros; les médailles sont classées par ordre alphabétique du nom des Grands hommes mais ce classement est imparfait (par exemple la médaille n°118, au nom de Varin est rangée en dernier et qui aurait dû figurer au n°110, avant la médaille deVauban).
Comme nous l'avons vu ci-dessus, le catalogue initial devait comprendre120 médailles, mais il n'a été possible d'en identifier que 119. La dernière médaille date de 1838, soit 1 an après que Jules Berger de Xivrey ait écrit son texte (cf. bibliographie n°3); il s'agit lamédaille de Jacques Callot par Caqué, qui porte le n°119 dans letableau n°1.
L'avant-dernière colonne du tableau mentionne les prix réalisés par les médailles sur eBay lors de la vente du début septembre 2009. Ces prix sont en euros.
En ce qui concerne la dernière colonne elle est destinée aux collectionneurs qui possèdent déjà des médailles de la GMGH ou qui souhaitent se lancer dans la collection de cette série : il est possible de cocher les cases, et éventuellement de noter la date d'achat et le prix payé pour chaque médaille.
Rareté, prix des médailles et popularité des grands hommes
C'est par la question de la popularité relative des grands hommes,ainsi que par la rareté et les prix de vente réalisés par les médailles lors de la vente eBay du début du mois de septembre 2009 que nous terminerons ce tour d'horizon de la Galerie métallique des grands hommes français.
Il n'existe pas (à notre connaissance) d'indications sur le tirage des médailles et sur leur rareté.
On peut noter par contre qu'il existe des refrappes (= rééditions) postérieures au tirage original; on peut les identifier à l'aide des poinçons spécifiques qui figurent sur la tranche des médailles, alors que les émissions originales ne portent aucun poinçon.
Ces médailles rééditées ont forcément moins de valeur que les émissions originales. L'état des médailles, dont certaines ont mal traversé les siècles, peut cependant influencer leur prix final.
Les prix réalisés lors de la vente sont le résultat de la popularitérelative de chaque grand homme, puisque des médailles raresreprésentant de Grands hommes peu connus peuvent être plus recherchéesque des médailles communes de Grands hommes très connus...
La vente eBay a porté sur 42 médailles, soit un peu plus d'un tiers dela totalité de la série. Ces 42 médailles ont réalisé un prix total de 1128,87 euros, soit un prix moyen de 26,87 euro par médaille.
La médaille la plus chère est celle... de Jacques Callot (n°119, prix réalisé : 67,54 euros). Ce prix s'explique certainement par le caractère exceptionnel de cette médaille, qui, comme nous l'avons vu, est un supplément à la liste initiale, plutôt que par la popularité deJacques Callot lui-même, dont il faut bien reconnaître qu'il est bien oublié aujourd'hui...
Le tableau n°2 expose la liste des Grands hommes triée selon le prix final réalisé par les médailles. La liste ne contient aucun invendu, mais les observateurs attentifs ne manqueront pas de remarquer que les théologiens se trouvent plutôt vers la fin du palmarès... La Fontaine et Descartes, deux esprits très vifs quoique très différents, n'ont quant à eux réalisé que des« scores » médiocres : c'est à peine si leurs médailles dépassent la vingtaine d'euros; au contraire, le beau portrait de madame de Sévigné par Gayrard (médaille n°101) réalise un score très honorable (8ème position au classement); Richelieu, puissant mais controversé artisan de l'unité française, n'obtient que la 7ème place. Et, une fois n'est pas coutume, c'est un maréchal, Turenne, qui prend la première place. Pour le reste, chacun jugera ce classement selon ses connaissances et selon ses goûts.
Bibliographie
1. Abrégé de la vie de Louis Bérard dans le « Dictionnaire universel des contemporains, contenant toutes les personnes notables dela France et des pays étrangers », par G. Vapereau, Paris,Hachette, 1858.
2. « Collection complète des lois, décrets, ordonnances... etc », par JB Duvergier, tome 21, Paris 1827, col. 12
3. « Galerie Métallique des grands hommes français », pages 342-352 dans : « Essais d'appréciations historiques, ouexamen de quelques points de philologie, de géographie, d'archéologieet d'histoire, » par Jules Berger de Xivrey. Tome Premier, Philologie – Géographie. Paris, Desforges, Libraire-Editeur, rue du Pont-de-Lodi, n°8, 1837
4.« Médailles françaises dont les coins sont conservés aumusée monétaire », par Direction des monnaies et médailles, Paris, Imprimerie nationale, 1892
Les différentes éditions citées ci-dessous sont disponibles sur GoogleLivres (http://books.google.fr/), à l'exception du n°4 que l'on peut consulter sur le site www.archivesmonetaires.org
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Collectionner les pièces de monnaie : un guide pour les débutants
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La vidéo-ci-dessous présente la collection Fernand David. Il s’agit d’une collection pièces de monnaies tout à fait exceptionnelle qui a été constituée au tournant du 19e et du 20e siècle et cette collection va être mise en vente le 12 mars 2022 à Monaco.
Vidéo : Collection de Monnaies Fernand David : téléchargez le catalogue Gratuit
Description de la collection
Vers 1900, Fernand David, riche fabricant parisien de passementeries, dentelles et broderies, fut un des plus importants collectionneurs numismates français. A cette époque, les principaux numismates français ont utilisé la collection David pour faire progresser leurs recherches. Ils ont apprécié le collègue charmant et averti, dont beaucoup de pièces – comme celles de nombreux autres coreligionnaires – furent ensuite volées pendant la seconde guerre mondiale. Malgré cela l’ensemble qui subsiste demeure une exceptionnelle collection générale centrée sur l’Antiquité, la France et les pays européens.
C’est cet ensemble, jamais vu depuis 1945, qui réapparait miraculeusement et que les Editions Victor Gadoury et Alain Weil offriront conjointement le 12 mars 2022 à Monaco. La collection contient 870 lots, dont de grandes raretés comme une suite d’aurei, des pièces d’or royales et féodales extrêmement rares (notamment pour la Lorraine) sans parler des médailles magnifiques porteuses de témoignages historiques importants. Fernand David possédait à la fois l’érudition nécessaire et les moyens financiers suffisants à la réalisation d’une collection exceptionnelle. De plus, selon la sensibilité de son époque, il savait apprécier l’importance historique d’une pièce tout autant que la perfection de sa qualité. C’est pourquoi vous pouvez vous attendre à d’heureuses surprises, car si chaque pièce n’est pas en état superbe (quoiqu’il y en ait de nombreuses parfaites), toutes celles en état TTB sont passionnantes. La collection Fernand David est l’occasion idéale pour chaque collectionneur d’acquérir des pièces impressionnantes d’une collection encore plus impressionnante.
870 pièces mises en vente dont de très grandes raretés
Cette collection contient 870 numéros et parmi ces pièces il y a de très grande rareté comme notamment une série d'aurei, c'est-à-dire de pièces de monnaie en or romaines, mais aussi des pièces en or royales et féodale extrêmement rares, notamment pour la Lorraine et sans parler des médailles magnifiques qui portent des témoignages historiques importants.
Fernand David possédait à la fois l'érudition nécessaire et les moyens financiers suffisants à la réalisation d'une collection exceptionnelle. De plus, selon la sensibilité de son époque, il savait apprécier l'importance historique d'une pièce tout autant que la perfection de sa qualité.
C'est pourquoi vous pouvez vous attendre à des surprises car si chaque pièce n'est pas en état superbe quoi qu'il y en ait de nombreuses parfaites tout celles en état TTB c'est-à-dire très très beau sont passionnantes.
La collection Fernand David est l'occasion idéale pour tous les collectionneurs d'acquérir des pièces impressionnantes d'une collection encore plus impressionnante.
Pour découvrir l'ensemble des 870 pièces mises en vente, cliquez sur le lien ci-dessous pour télécharger gratuitement le catalogue de la vente.
Lien pour télécharger gratuitement le catalogue de la vente
Télécharger le Catalogue de la vente Fernand David
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Collectionner les pièces de monnaie : un guide pour les débutants
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La vidéo ci-dessous présente un aspect assez méconnu de Louis XIV : il fut un très grand collectionneur de pièces de monnaie.
Vidéo : Louis XIV collectionneur de pièces de monnaie
Le plus grand collectionneur de son époque
Louis XIV constitua la plus grande collection de monnaies anciennes de son temps. En 1660, il recueillit en héritage les collections de son oncle Gaston, duc d’Orléans dont le Cabinet numismatique se trouvait dans une galerie du Palais du Luxembourg. Ce cabinet comprenait pas moins de six armoires pleines de médailles. Louis XIV aimait le prestige, la grandeur et les arts. Mais, contrairement à Henri IV, pour qui les collections n’étaient qu’une simple question de prestige semble-t-il, le roi Soleil appréciait sincèrement les monnaies, certainement en raison du rôle qu’on leur fit jouer pour son éducation. La Monnaie de Paris possède ainsi un tableau de François Lemaire (1620-1688) daté de 1654 sur lequel on voit Jean Varin présenter des médailles à Louis XIV enfant.
Dans une lettre de 1663, le Roi proclame sa reconnaissance envers son oncle et demande à ce que les collections soient mises “dans nostre Cabinet du Louvre pour servir à notre divertissement”. Louis XIV fit transférer ses collections à Versailles en 1684, à proximité des appartements royaux. Le Père du Molinet raconte que le Roi venait dans son cabinet numismatique presque tous les jours au sortir de la messe et jusqu’au dîner “témoignant qu'il y avait d'autant plus de satisfaction, qu'il y trouvait toujours quelque chose à apprendre”.
Louis XIV constitua la plus grande collection numismatique d’Europe, pour le prestige bien sûr, mais aussi pour son plaisir. Disposant de moyens immenses, ceux de la Nation, il fit acheter des collections entières, comme par exemple, entre autres, la collection de Henri de Loménie de Brienne, tandis que ses ambassadeurs, notamment en Orient, étaient chargés d’acquérir des monnaies pour son compte. Au terme de son si long règne, la collection de Louis XIV, qui était aussi la collection de la France, était devenue la première en Europe. C’était le modèle insurpassable.
On peut dire que Louis XIV par l'ampleur de ses moyens a été un des plus grands collectionneurs de tous les temps.
Pour en savoir plus...
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Un collectionneur débutant m'a posé la question suivante : "Quelles sont les pièces de monnaie les plus collectionnées ?"
Vidéo : "Quelles sont les pièces de monnaie les plus collectionnées ?"
Il a relevé une liste des principales catégories de numismatique et qu'on trouve ici et à laquelle j'ai rajouté les monnaies en franc qu'il avait oubliées.
Liste des domaines de collection des pièces de monnaies
- Monnaies grecques
- Monnaies gauloises
- Monnaies romaines
- Monnaies provinciales
- Monnaies byzantines
- Monnaies mérovingiennes
- Monnaies carolingiennes
- Monnaies féodales
- Monnaies royales françaises
- Monnaies colonies
- Monnaies du monde
- Monnaies euro
- Monnaies en Franc
Il m'a posé donc la question suivante : "Je souhaiterais savoir à votre connaissance quels étaient les types de monnaies généralement les plus et les moins collectionnées. Il semblerait par exemple que les collections de monnaies mérovingiennes carolingienne byzantines et gauloises soit beaucoup moins répandues alors qu'à l'inverse par exemple les collectionneurs de monnaies grecques romaines royales françaises ou moderne sont bien plus nombreux".
Les pièces en euro sont les pièces les plus collectionnées
Si on devait faire une classification par ordre d'intérêt, par ordre de popularité des domaines de collection il faut dire que le domaine le plus collectionné, le plus populaire en tout cas ce sont les pièces de monnaie en euros.
Comment ça s'explique ? C'est très simple, les pièces de monnaie en euro ce sont les pièces dont tout le monde dispose dans son porte-monnaie. Tout le monde y a accès et comme c'est le premier moyen d'avoir accès à des pièces de monnaie, tout le monde quelle que soit la classe sociale a des pièces de monnaie dans son porte-monnaie. C'est pour ça que c'est cette catégorie là qui est la plus collectionnée.
Il faut dire aussi que dans le domaine des collections il y a un fait qui est répandu dans le monde entier, c'est que les collectionneurs de chaque pays s'intéressent prioritairement à leur propre pays. Donc ils vont commencer toujours par collectionner ce qui concerne les pièces de monnaie qui circulent dans leur pays et ils s'intéressent secondairement, en règle générale, aux pays étrangers ou aux pièces de monnaie historiques.
Donc on a des collections qui sont toujours des collections majoritairement nationales. Donc dans le cas de la France les collectionneurs vont collectionner des pièces en euros mais d'abord les pièces françaises puis les pièces de monnaie de toute l'Europe et je pense en particulier aux pièces de monnaie commémoratives de 2 euros qui sont la collection la plus appréciée, la plus populaire qui existe en France actuellement.
En deuxième position des pièces les plus collectionnées se trouvent les pièces en Francs
En deuxième position il faut placer les pièces de monnaie en francs. Le Franc c'est l'ancienne monnaie nationale de la France et les Francs sont encore très collectionnés. Ce sont les monnaies essentiellement du 19e et du 20e siècles.
Ces pièces là donc elles arrivent en deuxième position derrière l'euro pour une raison simple : elles ne circulent plus et par conséquent elles font déjà partie de l'histoire ancienne.
Cependant, il y a encore une très large base de personnes qui collectionnent le franc, l'ancienne monnaie nationale française. Mais cette base se réduit d'année en année puisque pour les jeunes générations la monnaie aujourd'hui ce n'est pas le franc mais c'est plutôt l'euro.
Donc en ce qui concerne les collectionneurs de pièces de monnaie en Franc, en ce qui concerne leur sociologie on va dire que il s'agit déjà de collectionneurs qui sont dans une tranche d'âge plus âgée et peut-être moins féminine aussi que pour ce qui concerne la collection de pièces de monnaie en euros.
La collection de pièces de monnaies du monde arrive en 3ème position
Alors ensuite si on doit continuer le classement, on pourrait mettre en troisième position la collection de monnaies du monde. Pourquoi ce type de collection de pièces de monnaie du monde est-il populaire ?
C'est pour la même raison que dans le cas des pièces de monnaie circulantes actuelles en euros : c'est parce que quand on voyage il arrive bien souvent qu'on utilise de la petite monnaie locale (quand ça existe encore parce que la monnaie a tendance un peu à disparaître, la monnaie physique en tout cas, au profit des paiements dématérialisés par carte bancaire notamment mais bon bref) quand on se rend dans un pays étranger on utilise assez fréquemment des devises locales, des petites monnaies des petites pièces de monnaie qui n'ont pas une très grande valeur mais que souvent les les voyageurs conservent.
Ils conservent ces petites pièces soit parce qu'ils ne savent pas quoi en faire soit comme comme un souvenir du pays qu'ils ont visité et c'est donc un thème de collection qui est qui est très populaire aujourd'hui encore et qui montre d'ailleurs une certaine ouverture sur le monde.
C'est très intéressant comme domaine de collection puisqu'on découvre d'autres cultures on voit d'autres symboles, des personnages historiques étrangers ou qui évoquent des histoires ou des cultures du monde entier qui sont très variées et avec une symbolique souvent très intéressante.
Les collections historiques, concernant les pièces très anciennes, prennent la place suivante...
Ensuite tout ce qui concerne le reste en fait des types de collection, on bascule dans la collection historique puisqu'on a uniquement des collections qui vont s'éloigner dans le temps. Ce donc des pièces de monnaie qui sont de plus en plus difficiles à trouver, qu'on voit beaucoup plus rarement et parmi ces collections qui sont plus historiques il y avait déjà les pièces de monnaie en Franc qui remontent jusqu'au début du XIXe siècle. Et puis il y a les pièces de monnaie royales françaises, avec lesquelles on reste toujours dans le domaine de la collection nationale. Les monnaies royales françaises sont assez collectionnés.
Ensuite on pourrait citer les monnaies gauloises. Là encore on est dans le domaine de la collection nationale puisque ce sont les monnaies qui ont été frappées en Gaule donc sur le sur le territoire de l'ancienne France et qu'on retrouve encore, notamment en ce qui concerne les trouvailles archéologiques. Les prospecteurs savent bien qu'on trouve des monnaies gauloises en Gaule en France. Donc c'est un thème de collection qui a connu un certain renouveau grâce notamment à la prospection, grâce à la détection de métaux.
Ensuite parmi les monnaies suivantes si on devait continuer donc ce classement on pourrait mettre les monnaies romaines puisque là encore ce sont des monnaies qui se trouvent assez souvent dans le sol sur le territoire national. Mais il faut dire que la collection de monnaies romaines et la collection de monnaies grecques c'est une collection qui est pratiquée depuis très longtemps.
Les plus anciennes collections remontent à la Renaissance, il y a donc plusieurs siècles de d'habitude de collection mais c'est une collection on va dire ce sont des collections les Romaines et les Grecques qui sont très élitistes très intellectuelles et qui sont pas du tout aussi populaires que que pourraient l'être les collections de pièces de monnaie en euros ou en francs par exemple.
En ce qui concerne les pièces de monnaie les moins collectionnées on va dire que les plus difficiles à collectionner qu'il y a les monnaies provinciales romaines parce que ce sont des monnaies qui ont été frappés dans l'Empire romain mais pas forcément sur le territoire national et ces collections là demandent des connaissances quand même assez précises, assez pointues.
C'est la même chose pour les monnaies féodales, les monnaies carolingiennes mérovingiennes et byzantines. L'Empire byzantin a disparu à la fin du XVIe siècle. Il n'y a pas de collectionneurs nationaux de monnaie byzantines, c'est une collection qui demande des connaissances assez précises tout comme les monnaies grecques antiques.
Et en ce qui concerne les monnaies mérovingiennes carolingiennes et féodale, les féodales c'est un domaine de collection qui est - comment dirais-je - on trouve pas mal de monnaies féodales du 12ème siècle par exemple ou du 13ème siècle mais là encore ce sont des monnaies qui sont difficiles à collectionner, qui sont pas très populaires parce que elles sont difficiles à comprendre.
Ce sont souvent des monnaies qui portent des symboles très abstraits difficiles à comprendre au premier abord et par conséquent c'est une collection les monnaies féodales très spécialisée.
En ce qui concerne les mérovingiennes et les carolingiennes c'est encore pire parce que là il y a peu de pièces de monnaie en circulation. Il y en avait déjà très peu à l'époque alors aujourd'hui vous imaginez bien que pour les collectionner c'est extrêmement compliqué. Il n'y a pas beaucoup de pièces et là encore ce sont des collections qui sont très difficiles parce qu'elles demandent énormément de connaissances.
Les pièces de monnaie les plus collectionnées sont donc de très loin les pièces qui sont actuellement en circulation
Voilà donc la réponse à la question "Quelles sont les pièces de monnaie les plus collectionnées ?" Ce sont de très loin les pièces de monnaie circulantes actuelles en euros suivi par les monnaies en Francs puis par les monnaies du monde puis par les monnaies royales françaises et ensuite on bascule dans des collections beaucoup plus élitistes beaucoup plus peut-être on va dire internationales en tout cas en ce qui concerne les monnaies grecques et romaines.
Mais les collectionneurs de monnaies romaines et grecques sont assez peu nombreux quand même. Dans l'ensemble peut-être ils sont moins nombreux même que les collectionneurs de monnaies gauloises qui sont assez nombreux parce que ce sont des monnaies qui ont été fabriquées sur le sol national et donc les monnaies gauloises sont quand même assez collectionnés aujourd'hui.
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Vidéo : Origines et Expansion Mondiale des Pièces de Monnaie
Date d'invention des pièces de monnaie
Les pièces de monnaies telles que nous connaissons aujourd’hui ont été inventées il y a environ 2600 ans, en Anatolie, dans l’actuelle Turquie. Bien sûr, le monde d’alors n’avait rigoureusement rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui. La civilisation grecque, implantée au coeur de la Méditerranée Orientale, s’approchait de son apogée. C’était une civilisation maritime, ouverte aux quatres vents. Elle se trouvait au contact d’un immense Empire continental, l’Empire Perse. C’est au point de contact de ces deux civilisations aux traditions si différentes qu’a été inventée la monnaie telle que nous la connaissons encore aujourd’hui, mais qui, probablement n’existera plus sous sa forme actuelle dans les siècles à venir…
Définition : qu'est-ce qu'une pièce de monnaie ?
Mais au fait, qu’est-ce qu’une pièce de monnaie et quelle définition peut-on en donner ? Une pièce de monnaie, c’est un disque de métal de petite taille sur lequel l’autorité qui l’a fait fabriquer a appliqué sa marque.
Les pièces de monnaie se répande dans le monde entier
Depuis l’Asie Mineure où elle a été inventée, la monnaie s’est répandue dans le monde entier au fil des siècles. L’Empire Perse a rapidement adopté les pièces de monnaie, qui se sont ainsi répandues vers l’Orient, jusqu’à atteindre l’Inde. Dans le même temps, la monnaie était inventée en Chine de façon autonome, vers 350 avant Jésus-Christ. Les premières pièces chinoises rondes étaient des pièces en bronze disposant d’un trou carré au centre.
Au IVème siècle avant Jésus Christ les conquêtes d’Alexandre le Grand ont répandu le modèle des monnaies grecques jusqu’aux rivages de l’Indus, et de l’actuel Afghanistan.
La civilisation grecque en pleine expansion a exporté, notamment grâce à ses colonies, la monnaie sur tous les rivages de la Méditerranée : en Méditerranée Occidentale, mais aussi bien sûr en Egypte et en Afrique du Nord. Des civilisations alors réputées barbares, comme les Celtibères dans la Péninsule ibérique ou comme la civilisation celtique, implantée en Gaule, ont alors copié les pièces de monnaie grecques avant de créer leur propre monnayage autonome.
L’Empire romain a imposé son modèle monétaire à l’ensemble des territoires placés sous son contrôle. C’est sur des bases romaines que la monnaie a survécu et s’est transformée au Moyen Age, les Royaumes Barbares créant leurs propres monnayages à l'imitation de l’ancien Empire romain. Pendant le même temps, l’Empire byzantin poursuivait la tradition monétaire romaine. Cet Empire, de moins en moins romains et de plus en plus grec, devait survivre jusqu’à sa chute finale, en 1453.
Dans le même temps la monnaie poursuit son cours dans le cadre d’une nouvelle civilisation en expansion, l’Islam. Les monnaies islamiques sont d’une certaine façon les héritières des monnaies romaines : le dinar est le nom arabe du denier romain.
Du côté de l’Occident, l’Empire carolingien prend la suite des Mérovingiens et pose les bases d’un nouveau système monétaire qui durera sous certains aspects jusqu’à la Révolution française. Au Moyen Age, deux faits sont à retenir : la féodalité et la privatisation de la fabrication des monnaies, avant la renaissance du grand commerce international à partir du XIIème siècle.
On doit noter que l’Inde a produit et utilisé des pièces de monnaie tout à fait originales. Les explorateurs portugais les ont découvertes non sans surprise au XVIème siècle.
C’est à partir du XVIème siècle, avec les Grandes découvertes que les pièces de monnaie ont poursuivi leur conquête du monde : les conquérants européens ont emporté avec eux et répandu cet intermédiaire des échanges si pratique. On voit ainsi les premiers ateliers monétaires implantés dans l’Empire espagnol, à Mexico, puis dans les colonies portugaises, hollandaises, anglaises, françaises…
Les pièces de monnaie deviennent universelles au XIXème siècle
Les pièces de monnaie deviennent complètement universelles à partir du XIXème siècle, grâce à la mécanisation de la fabrication. Au XXème siècle, dans les années 1960, il n’est quasiment plus un peuple, plus une île, aussi isolée soit elle, plus une région du monde, plus une civilisation qui n’ait adopté les pièces de monnaie comme moyen d’échange. C’est dans les années 1960 que l'utilisation des pièces de monnaie atteint son apogée.
Mais le déclin arrive dans les années 1960 avec l’informatique et l’invention des paiements par carte bancaire, qui sont un substitut très pratique aux pièces de monnaie comme moyen de paiement. Il faut dire d’ailleurs que dans l’histoire, les pièces de monnaie n’ont jamais eu le monopole en tant que moyen de paiement. Dès l’Antiquité on connaissait des moyens de paiement par compensation, les lettres de change, utilisées également au Moyen Age en Occident, avant l’invention des billets de Banque à partir la fin du XVIIème siècle, ou encore les paiements par chèque inventés au XIXème siècle.
Aujourd’hui, la monnaie traditionnelle est de plus en plus délaissée au profit de moyens de paiement dématérialisés. C’est le déclin des pièces de monnaie. Vont-elles disparaître dans les décennies à venir ? Peut-être ne vont-elles pas disparaître complètement. Il existera sûrement encore des pièces de monnaie, mais peut-être n’auront-elles plus qu’une fonction commémorative et non la fonction de moyen de paiement quotidien qui a longtemps été la leur.
Les pièces de monnaie ont 2600 ans d'histoire
Tous ces faits, toutes ces réflexions ont sûrement de quoi inquiéter le collectionneur débutant. On voit l’ampleur géographique du sujet : le monde entier. On voit aussi la profondeur historique et chronologique occupée par les pièces de monnaie : 2600 ans d’histoire ! On a donné une liste sommaire des grandes civilisations qui ont fait usage des pièces de monnaie : la Grèce Antique, La Perse, Rome, les Celtes, l’Inde, la Chine, Byzance, les Carolingiens, l’Europe féodale, capitaliste et colonisatrice… Tous les peuples ont voulu imprimer leurs propres marques sur leurs pièces de monnaies, qui sont ainsi un reflet de leur culture, de leur histoire, de leur civilisation.
Comment se retrouver dans ce dédale ? Que choisir ? Que collectionner ? Où trouver les pièces ? Voilà quelques-unes des grandes questions que se pose le collectionneur débutant. On ne pourra évidemment pas présenter ici la totalité des pièces de monnaie de l’univers… Il sera plutôt question de méthodes pour collectionner.
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Collectionner les pièces de monnaie : un guide pour les débutants
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