Au cours de l’histoire les pièces de monnaie n’ont pas toujours eu une valeur faciale inscrite sur une de leur face.
La vidéo ci-dessous est extraite du petit livre “Collectionner les Pièces de Monnaie, Un Guide pour les débutants”, explique comment la pratique d'écrire une valeur faciale sur les pièces de monnaie s'est imposée au cours du temps.
Vidéo : La Valeur Faciale des Pièces de Monnaie
La lecture d'une pièce de monnaie est facile au premier abord...
La lecture d’une pièce de monnaie est facile au premier abord. C’est normal car les pièces sont avant tout un instrument de paiement et les autorités qui les fabriquent veulent qu’il n’y ait aucune ambiguïté. Il faut qu’on reconnaisse immédiatement la signification de la pièce, c’est-à-dire essentiellement quelle est sa valeur.
De fait la plupart des paiements en pièces de monnaie se font presque instinctivement, juste en observant la couleur et le diamètre de la pièce. En cas de doute un coup d’oeil rapide suffit à connaître la valeur inscrite sur une face de la pièce. Quand on paie, on ne lit pas systématiquement chaque pièce. Par contre le collectionneur doit être plus attentif : il doit identifier chaque élément présent sur la pièce.
En ce qui concerne la valeur des pièces elle est inscrite sur une des faces. Pour la désigner, on parle donc de “valeur faciale”.
La valeur faciale, qui semble tout à fait habituelle aujourd’hui n’a pas toujours été inscrite sur les monnaies. Dans l’Antiquité les pièces ne portaient pas de valeur. Chaque pièce avait une valeur intrinsèque qui suffisait à déterminer son prix. A l’origine cette valeur dépendait du poids des pièces qui étaient constituées de métaux précieux, or et argent principalement. La pièce valait donc son poids. Ce poids était garanti par l'autorité qui fabriquait les monnaies. C'est d'ailleurs pour cette raison que les pièces portaient la marque des autorités responsables de la fabrication. Une monnaie était donc un petit lingot de métal précieux portant une marque officielle qui garantissait sa valeur.
L’emploi des pièces supposait la confiance des utilisateurs. Cette confiance n'étant pas toujours acquise, pendant de longs siècles on a pesé les monnaies avant de conclure une transaction pour être certain qu'elles contenaient la bonne quantité de métal précieux.
Pendant l’Antiquité et jusqu’au XVIIIème siècle les monnaies ne portaient pas de valeur faciale. C’est le cas par exemple pour ce Solidus byzantin en or de l’Empereur Constans II frappé en 651-654 après Jésus Christ : la pièce valait son poids en or.
C’est au cours de l’Antiquité grecque que l’utilisation de la monnaie, si pratique pour les échanges quotidiens, est devenue une convention sociale, une habitude universellement répandue.
De petites monnaies sont apparues pour régler les achats de faible valeur. La valeur de ces pièces généralement constituées de cuivre ne dépendait plus uniquement de leur contenu métallique. On les acceptait uniquement car l’autorité émettrice avait apposé sa marque dessus. La valeur de ces pièces était “fiduciaire”, c’est-à-dire basée sur la confiance.
D’ailleurs les autorités qui les fabriquaient leur ont souvent donné un cours forcé. Cela signifiait que l’on était obligé de les accepter lors d’un paiement. En contrepartie l’Etat acceptait à son tour cette monnaie pour paiement des impôts.
C’est à Byzance qu’est apparue pour la première fois une valeur faciale sur les pièces. Il s’agissait de pièces de cuivre dont la valeur monétaire était dissociée de la valeur du métal qu’elles contenaient. Cette pratique n’a pas perduré et pendant tout le Moyen Age l’habitude s’est instaurée d’utiliser une monnaie de compte abstraite matérialisée par des monnaies sans valeur faciale. En France, c’est au cours de la Révolution que l’inscription d’une valeur faciale sur les monnaies a été mise en place, avec la naissance du Franc Germinal (27 mars 1803). L’habitude d’inscrire une valeur sur les monnaies s’est alors répandue dans le monde entier.
L’habitude d’inscrire une valeur faciale sur les pièces de monnaie, sur le modèle du Franc Germinal de Napoléon s’est répandue dans le monde entier après la Révolution française.
Cependant, on voit encore aujourd’hui quelques pièces de monnaie sans valeur faciale. Ainsi les pièces d’or d’investissement Britanniques, les Souverains d’or ne portent pas de valeur faciale. Elles valent leur poids en métal et leur valeur monétaire est d’une livre sterling. De même, les pièces d’or de type Krugerrand d’Afrique du Sud ne portent pas de valeur faciale. Là encore c’est leur contenu en métal précieux qui détermine leur valeur. Ces cas sont cependant des exceptions.
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