L'Atlas des monnaies gauloises de Henri de La Tour, paru en 1892 a été unanimement salué par la critique lors de sa parution.

Le livre, qui a fait date, présentait pour la première fois de manière ordonnée un aperçu de l'ensemble des monnaies gauloises grace aux planches du graveur Dardel.

Photo de quelques monnaies gauloises

Quelques monnaies gauloises

Une référence pour les collectionneurs

L'Atlas des monnaies gauloises a fait l'objet de nombreuses rééditions et il reste aujourd'hui encore une référence pour les collectionneurs de monnaies gauloises.

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Couverture du livre Atlas des Monnaies Gauloises de Henri de La Tour

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Exemple de planche contenue dans l'Atlas des monnaies gauloises

 

Histoire de l'Atlas des monnaies gauloises, par A. De Barthélémy

Atlas de monnaies gauloises, préparé par la Commission de topographie des Gaules et publié sous les auspices du Ministère de l'instruction publique par Henri de la Tour, sous-bibliothécaire au département des médailles et antiques de la Bibliothèque nationale. Paris, Plon, Nourrit et Gie, 4892. In-fol., iv-i2 pages et 55 pl.

Ce recueil est le complément d'un volume de textes édité en 1889 sous le titre de Catalogue des médailles gauloises de la Bibliothèque nationale. M. de la Tour avait été chargé de faire la table de ce livre, et il s'était acquitté de cette mission difficile avec un plein succès.

On lui doit de nouveau une grande reconnaissance pour n'avoir pas reculé devant le rude travail qui consistait à fournir aux numismatistes un fil conducteur dans l'Atlas, ouvrage très curieux, très utile, mais établi sans plan arrêté et sans méthode ; il s'agissait de guider les lecteurs et de leur permettre de recourir de l'Atlas au Catalogue. Ce désordre est expliqué par l'histoire même du livre ; ceux qui y ont travaillé ne sont guère coupables. Chacun a fait de son mieux, travaillant isolément ; la direction a fait défaut.

En 1876, le ministre de l'Instruction publique décida d'entreprendre un catalogue général des monnaies gauloises. A ce moment, on voulait réunir en un Corpus la description de toutes les pièces de cette série conservées dans les musées publics et dans les collections particulières; le texte devait être accompagné d'un atlas. Il était tout naturel de commencer par mettre à contribution le Cabinet de France, le plus riche en monnaies gauloises.

La Commission de topographie des Gaules, qui comptait parmi ses membres Saulcy et Gh. Robert, les deux savants les plus versés dans l'étude de la numismatique gauloise, fut chargée de mèner à bien cette oeuvre ; elle désira avoir pour collaborateurs MM. Chabouillet et Muret, du Cabinet de France.

On commença aussitôt à réunir les documents nécessaires et à faire exécuter par Dardel de superbes planches, au nombre de cinquante-cinq, qui furent payées sur les fonds alloués à la Commission pour les recherches d'antiquités nationales. Ce plan primitif eut pour résultat de réunir, dans les planches, un très grand nombre de pièces étrangères au Cabinet de France. Les monnaies de la Bretagne insulaire sont, en grande partie, empruntées au bel ouvrage de sir John Evans; les collections du Musée de Saint-Germain, de Ch. Robert, de Danicourt, la découverte de Jersey, etc., furent mises à contribution.

En 1883, par suite de la dissolution de la Commission de topographie des Gaules, ses membres cessèrent de s'occuper du Catalogue et de l'Atlas. MM. Chabouillet et Muret en restèrent exclusivement chargés et purent réaliser une idée déjà soumise à leurs collègues qu'ils n'avaient pu convaincre; le Catalogue général des monnaies gauloises devint le Catalogue des monnaies gauloises de la Bibliothèque nationale; on laissa de côté l'Atlas, qui ne concordait plus avec le nouveau plan ; on décida que, lorsque ce serait possible, on publierait un second volume de catalogue consacré aux pièces étrangères au Cabinet de France. Ce projet risque fort, faute de travailleurs de bonne volonté, de ne pas être réalisé de longtemps.

En résumé, le Cabinet des médailles de France y a gagné d'avoir un Catalogue de ses richesses, augmenté de nombreuses pièces qui ne font pas partie de ses collections, et cela sans qu'il lui coûtât de sacrifices pécuniaires. Ensuite, il fut reconnu que l'Atlas était le complément nécessaire du Catalogue, et on se décida à le mettre à la disposition du public, qui peut ainsi se servir d'un ensemble de planches telles qu'il n'en avait pas rêvé jusqu'à ce jour.

Il n'était pas inutile, je crois, de faire l'histoire de cet ouvrage, si facile à consulter aujourd'hui grâce à M. de la Tour, et d'expliquer l'incohérence qu'il présente et à laquelle il fallait apporter remède. Je m'empresse de reconnaître que M. de la Tour a réussi au delà de toute espérance.

Muret, qui connaissait mieux que personne, par suite d'une longue pratique, la numismatique ancienne, manquait de l'expérience nécessaire pour l'établissement d'un livre. Dans le Catalogue comme dans V Atlas, les divisions et les subdivisions manquent de méthode ; les titres des chapitres et leur distribution laissent le lecteur dans un vague regrettable ; l'ordre même des matières est absent ; on n'a suivi ni un plan historique ni un plan géographique. Il semble que, cédant à une illusion qui égarait les curieux il y a quelques années, on ait tenu à attribuer toutes les monnaies connues à chacun des peuples cités par les textes. Hélas! à cette heure encore, nous ne devons pas tenter une pareille tâche. Quelque nombreuse que soit l'énumération des peuples gaulois mentionnés par les historiens et par les géographes, nous sommes loin de les connaître tous, et, si nous savions leurs noms, il faudrait, au préalable, écarter ceux qui avaient disparu lorsque l'usage de la monnaie s'établit en Gaule. Entre le Rhin, l'Océan et les Pyrénées, il y eut, pendant plusieurs siècles, un mouvement de peuples et de tribus comparable aux vagues de la marée montante ; je crains fort que parmi toutes ces attributions il n'y en ait plus d'une qui soit proposée en faveur de peuplades qui, ayant depuis longtemps reculé devant l'invasion, étaient disparues ou absorbées par les nouveaux venus lorsque le monnayage apparut.

J'ai insisté sur les critiques à faire au Catalogue et à l'Atlas des monnaies gauloises afin de prémunir le lecteur à l'occasion de certains détails qui pourraient lui faire oublier que ce recueil a une grande valeur scientifique comme instrument de travail, surtout depuis que M. de la Tour a fourni les moyens de le consulter utilement.

A. de Barthélémy.
Compte-rendu publié dans : Bibliothèque de l'école des chartes. 1894, tome 55. pp. 155-157

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